Publication date: October 2017
Source:Cancer/Radiothérapie, Volume 21, Issues 6–7
Author(s): N. Meillan, D. Vernerey, G. Manceau, J. Lefèvre, J.-M. Simon, J.-B. Bachet, F. Huguet
Objectif de l'étudeLe phénotype MSS/MSI (MSS : absence d'instabilité des microsatellites ; MSI : instabilité des microsatellites) a un impact pronostique dans les cancers colorectaux de stade II–III avec un moindre risque métastatique pour le statut MSI. Son impact prédictif sur la réponse à la chimiothérapie et à l'immunothérapie est établi. Celui sur la réponse à la radiothérapie est inconnu. Cette étude avait pour objectif d'évaluer l'impact du statut MSI sur la réponse à la radiothérapie néoadjuvante des cancers du rectum localement évolués.Matériel et méthodeNous avons analysé rétrospectivement les dossiers de 17 patients avec le statut MSI et 338 patients avec celui MSS, atteints de cancer de stade T3–T4 et/ou avec atteinte ganglionnaire, pris en charge par chimioradiothérapie néoadjuvante de 45 à 50Gy en cinq semaines avec une chimiothérapie à base de fluoropyrimidines ou 25Gy en cinq fractions. Ces patients ont été appariés sur l'âge et le stade tumoral à l'aide d'un score de propension. Le critère de jugement principal était la réduction du stade T et/ou N sur la pièce opératoire après traitement néoadjuvant.RésultatsLe suivi médian était de 36,7 mois. Il y avait parmi les patients avec le statut MSI, deux tumeurs ypN+ (12 %), huit ypT1-2N0 (47 %) et sept ypT3-4N0 (41 %) contre respectivement 106 (31 %), 130 (38 %) et 102 (30 %) avec le statut MSS. Une réduction du stade tumoral a été observé chez 14 patients avec le statut MSI (93,3 %) contre 200 avec le statut MSS (59,2 %) (odds ratio [OR] : 0,10 ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 0,01–0,80, p=0,029). Le taux de rechute locale n'était pas significativement différent entre les deux populations, une patiente avec le statut MSI (7,7 %) contre 24 avec celui MSS (7,2 %) (OR=0,93 ; IC 95 % : 0,12–7,43, p=0,94), de même que la survie globale (hazard ratio [HR] : 0,39 ; IC 95 % : 0,05–2,87, p=0,35).ConclusionLe dysfonctionnement somatique du système de réparation des mésappariements de l'ADN semble entraîner une meilleure réponse à la radiothérapie néoadjuvante des cancers du rectum localement évolués. Cet impact ne se traduit pas significativement par un bénéfice en termes de rechute locale ni de survie globale avec un suivi médian relativement court.
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